vendredi 11 novembre 2011

La bagarre de Bofflens du 20 novembre 1880 relatée par la presse vaudoise

1880, une bagarre entre jeunes à Bofflens

Voici les faits  relatés par la Feuille d'Avis de Lausanne du 25 novembre 1880 :


Le commentaire sur l'éducation obligea Louis Daniel Morel, instituteur d'Arnex, à prendre sa plume et demander quelques rectifications à Monsieur le rédacteur.
Ce dernier en publia une partie




Pour plus de précisions, prenons connaissance des faits relatés par la justice, car vu la gravité des fait, il y eut jugement à Orbe les 29 et 30 janvier 1881

Le 21 novembre 1880, il y avait danse de la jeunesse de Bofflens, dans une des salles de la Maison communale.
Vers les 10 heures du soir, une vingtaine de jeunes gens d’Arnex sont arrivés à Bofflens ; ils ont demandé de pouvoir participer à la danse, ce qui leur fut accordé moyennant paiement de fr. 2.- par personne.
Bien qu’ils eussent été reçus avec bienveillance, les jeunes gens d’Arnex, ou du moins une partie d’entre eux se comportèrent assez peu convenablement dans la salle de danse vis-à-vis des personnes qui s’y trouvaient.
Comme ils étaient plus nombreux que les jeunes gens de Bofflens, ils prétendirent agir en maîtres, de là une altercation dans laquelle des coups furent échangés et une table couverte de bouteilles fut renversée. L’un des membres de la Jeunesse de Bofflens, Abram Besson qui craignait que ceux de Bofflens ne puissent rester maître de la salle de danse, alla chercher du renfort auprès d’Abram Gaugaz qui se trouvait au café Doinel et qui consentit à aller dans la salle à boire de la jeunesse pour surveiller les faits et gestes de la jeunesse d’Arnex. Abram Besson alla aussi vers les minuit chercher le sieur Eugène Besson dans le même but.
Le jeune Louis Bonzon d’Arnex dansa pendant la soirée avec la fille Anna Gerber demeurant à Bofflens, qu’il reconduisit chez elle entre trois et quatre heures du matin. Il fut bien accueilli par la mère qui lui offrit du gâteau levé. Pendant qu’il le mangeait, un garçon de Bofflens arriva. Le nommé Louis Berthoud qui apportait une bouteille de vin. Il ressortit bientôt avec un morceau de gâteau pour se rendre dans la salle de danse où il continua à manger. Quelques jeunes gens d’Arnex lui en demandèrent ; le trouvant bon ils s’informèrent de qui il le tenait. Berthoud dit que le gâteau provenait de chez les Gerber où se trouvait Bonzon. Ils résolurent de se rendre chez Dame Gerber.
Ils étaient 7, savoir Adrien Monnier, François Monnier, Jules Beauverd, Abram Lavenex, Marc Louis Baudat, Eugène Bovet et Samuel Frédéric Bovet, tous d’Arnex.
Ils furent accueillis dans la maison Gerber où ils restèrent environ une demi heure.

Gaugaz Abram et Eugène Besson quittèrent la salle de danse en compagnie du sieur Paul Favey pendant que les jeunes gens d’Arnex sus nommés se trouvaient dans la maison Gerber ;
Connaissaient-ils cette circonstance, c’est ce qui est permis de supposer d’après ce qui s’est passé dans la suite. Gaugaz et ses compagnons traversèrent la place dite « Sus Chaumy », arrivés près de la ruelle qui sépare les maisons Clerc et Golay, ils entendirent parler et reconnurent les voix des jeunes gens d’Arnex qui sortaient de la maison Gerber ; craignant pour eux-mêmes ou animés par des motifs de vengeance ou de jalousie, c’est ce que les débats établiront, nous l’espérons, Gaugaz se munit d’une pellette à charrue qu’il prit vers la maison Clerc et les deux Besson s’armèrent de deux bâtons. Lorsque les jeunes gens d’Arnex débouchèrent sur la place de « Sus Chaumy », du côté opposé à la porte par laquelle ils étaient sortis de la maison Gerber, ils trouvèrent Gaugaz et les Besson qui leur demandèrent ce qu’ils faisaient là. Une dispute s’éleva ; des propos on en vint aux coups. Abram Gaugaz se servit alors de sa pellette de fer et en frappa à la tête Adrien Monnier d’Arnex, qui était sorti un des premiers de la maison Gerber.

Monnier tomba, Gaugaz fut alors désarmé par Abram Lavenex qui le renversa. Pendant que cet épisode se passait, Abram et Eugène Besson frappaient de leurs bâtons les adversaires qu’ils rencontraient devant eux : malgré leurs bâtons, ils finirent par avoir le dessous. Abram Besson réussit à prendre la fuite et Eugène Besson assez mal traité fut jeté sur un tas de pierres.

La lutte terminée, on s’occupa d’Adrien Monnier qui avait perdu son chapeau et qui se plaignait d’avoir reçu un mauvais coup à la tête. Monnier rentra d’abord à la salle à boire de la jeunesse, puis il sortit pour se laver à la fontaine. Comme le sang coulait abondamment de sa blessure, le fromager Landry lui offrit de changer de linge. Il le conduisit à la fromagerie, il lui donna une chemise qu’il réussit à mettre, mais immédiatement après Adrien Monnier s’évanouit. On le transporta chez une parente, la veuve Marchand et le docteur Müller fut appelé à lui donner des soins. Le père du blessé, Jaques Monnier chargea son frère Georges de se transporter auprès du Juge de Paix pour lui dénoncer les faits qui venaient de se passer à Bofflens. Le Juge ouvrit immédiatement une enquête et le père Monnier confirma le 30 novembre 1880 sa plainte en demandant l’arrestation du coupable, soit Abram Gaugaz. Le juge chargea le docteur Müller de tenir un journal de la maladie et de faire rapport sur l’état du blessé.

Le rapport du docteur constate qu’Adrien Monnier a, à la partie moyenne de la région occipitale gauche une plaie linéaire de 4 centimètres de longueur, partant de la ligne médiane et se dirigeant légèrement obliquement à gauche et en bas. Les bords de la plaie rapprochés l’un de l’autre se laissent facilement écarter, surtout le bord inférieur ; on remarque alors le pariétaux détaché de l’os et à un demi centimètre environ au dessous de la plaie cutanée une plaie du crâne en forme d’ellipse allongée de la grandeur à peu près de la plaie du cuir chevelu. Le chapeau de feutre gris du blessé fut présenté au docteur qui constata que la fente linéaire de 4 ½ centimètres de longueur qui traversait ce chapeau correspondait de tout point à la plaie de la tête.

Au moment où le docteur Müller visita pour la première fois le malade, il le trouva gisant habillé sur un lit, la tête recouverte d’un linge mouillé dans un état comateux complet, les yeux fermés, la respiration faible, le pouls très lent, les membres raides, contractés. Il était pris de bâillements et de grincements de dents très fréquents. Le malade fut pendant quelques jours entre la vie et la mort, atteint parfois de convulsions générales épileptiformes, suivies d’un coma profond. Ce n’est que le 15 décembre que le docteur Müller put déclarer que la blessure n’aurait pas de suites funestes, tout en faisant des réserves pour les infirmités plus ou moins graves et plus ou moins durables qui peuvent en résulter.

Le 29 décembre Monnier a pu se lever un moment sans être incommodé, mais il n’a pas pu reprendre à cette date ses occupations ordinaires.

L’incapacité de travail est de plus de trente jours et il est heureux pour Gaugaz que le malade ait pu se rétablir de la grosse blessure qu’il a reçue de lui.

Dans l’enquête Gaugaz a nié avoir frappé avec un instrument quelconque, mais le fait parait bien établi, ainsi que les circonstances que les deux Besson ont fait usage de leurs bâtons qui ont été retrouvé le lendemain matin sur le théâtre de la lutte, ainsi qu la pellette qui a servi à frapper Adrien Monnier.
Bien que celui-ci, soit à notre avis suffisamment puni par la blessure qu’il a reçue, le tribunal l’a mis néanmoins en accusation ainsi que Lavenex, les deux Bovet, Beauverd, François Monnier, Louis Bonzon et Baudat qui ont tous pris une part plus ou moins active à la batterie, parce que c’est au Jury qu’il appartiendra de déclarer si Adrien Monnier est suffisamment puni par la blessure qu’il reçue.
C’est ensuite de ces faits que le tribunal d’accusation a, par arrêt du 4 janvier 1881, renvoyé devant le tribunal correctionnel du district d’Orbe les soussignés :

            1. Abram Gaugaz

            2. Eugène Besson

            3. Abram Besson

            4. Adrien Monnier

            5. François Monnier

            6. Jules Beauverd

            7. Abram Lavenex

            8. Marc Louis Baudat

            9. Eugène Bovet

            10. Samuel Fréderic Bovet

            11. Louis Bonzon

 Comme accusés d’avoir participé à une batterie, délit auquel paraissent applicables les articles 240, 241, 244, et 232 du code pénal.

Lausanne le 11 janvier 1881


Le village de Bofflens devant les Auges



Et voici le jugement du 29 et 30 janvier 1881 relaté par la FAL du 2 février 1881
Orbe, les 29 et 30 janvier 1881

Jugement de la batterie ayant eu lieu durant la nuit du 21 au 22 novembre 1880 à Bofflens.
Selon les Procès verbaux du Tribunal correctionnel d’Orbe conservés aux Archives cantonales vaudoises.
(KXVIIIn 141,  pages 205 à 224)
 
Il faut reconnaître que la justice d’alors est plus expéditive que maintenant.
Après la procédure du choix des membres du Jury et des Juges par les différentes parties, le procès commence le 29 janvier 1881, soit deux mois après les faits. Les débats dureront deux jours pleins
Le Tribunal correctionnel du district d’Orbe placé sous la présidence de G. Contesse, assisté de deux juges, Messieurs Turtaz et Jaillet peut se mettre au travail avec neufs jurés issus des villages du district.
Les onze accusés sont là, et il est procédé à la vérification de leur identité.
On apprend que Jules Beauverd, domestique à Arnex, vient de Chavornay. Abram Besson, domestique à Cuarnens, est le plus vieux avec ses quarante ans. L’âge des autres accusés se situant entre 17 et 28 ans.
L’avocat Ruffy assiste les accusés de Bofflens et  ceux d’Arnex ont fait appel à l’avocat Ruchonnet de Lausanne.
Le procès commence par le long défilé des témoins, trente sept ont été convoqués !
Parmi eux, nous retrouvons Aimé Landry de Jougne et laitier à Bofflens, dame Gerber venant de Bâle et habitant Bofflens, sa fille Anna âgée de 23 ans et domestique à Romainmôtier. Quant aux autres, pour la plupart, ce sont des jeunes ayant participé au fameux bal du 21 novembre 1880.
Adrien Monnier, pas encore très bien rétabli, est autorisé à quitter la salle assez rapidement.
Le médecin Eugène Müller de Romainmôtier, qui a soigné Adrien Monnier, est également appelé à la barre pour présenter son rapport.
En fin de journée, après avoir entendu toutes ces personnes, la séance est suspendue à sept heures du soir.
Les travaux reprennent à neuf heures, le lendemain matin.
Les auditions étant terminées le président donne la liste des questions qu’il se propose de soumettre à la solution du Jury.
Puis c’est au tour des avocats des accusés et du Procureur de prendre la parole.
Enfin à trois heures et demi le Président remet au chef du Jury le programme des questions qu’il est appelé à résoudre.
Le Jury se retire pour délibérer.
A cinq heures la Cour se réunit à nouveau pour entendre les décisions du Jury.
Première question :
L’accusé Abram Gaugaz de Bofflens est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Oui à l’unanimité
Deuxième question :
L’accusé Eugène Besson de Bofflens est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Oui, à l’unanimité
 
Troisième question :
L’accusé Abram Besson de Bofflens est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Oui, à l’unanimité
Quatrième question :
L’accusé Adrien Monnier d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle il a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Non à l’unanimité
 Cinquième question :
L’accusé François Monnier d’Arnex, est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : six non, trois oui
Sixième question :
L’accusé Jules Beauverd de Chavornay est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : six non, trois oui
Septième question :
L’accusé Abram Lavenex d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : six non, trois oui
Huitième question :
L’accusé Marc Louis Baudat d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Non à l’unanimité
 Neuvième question :
L’accusé Eugène Bovet d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Non à l’unanimité
Dixième question :
L’accusé Samuel Fréderic Bovet d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Non à l’unanimité
 Onzième question :
L’accusé Louis Bonzon d’Arnex est-il coupable d’avoir à Bofflens dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui l’a mis hors d’état de vaquer à ses travaux ordinaires pendant plus de trente jours ?
Réponse : Non à l’unanimité
 Douzième question :
L’accusé Adrien Monnier est-il suffisamment puni par les mauvais traitements qu’il a éprouvés ou par les blessures qu’il a reçues ?
Réponse : Conformément à l’article 392 du code de procédure pénale, le Jury estime cette question résolue par sa réponse à la question N° 4

Treizième question :
Abram Gaugaz est il l’auteur de la lésion dont Adrien Monnier a été victime, lésion ayant entraîné plus de trente jours d’incapacité de travail ?
Réponse : Sept oui, deux non
Quatorzième question :
Abram Gaugaz a-t-il fait usage d’une arme meurtrière ou d’un instrument dangereux ?
Réponse : Sept oui, deux non.
Quinzième question :
L’accusé Marc Louis Baudat a-t-il agit avec discernement ?
Réponse : Conformément à l’article 392 du code de procédure pénale, le Jury estime cette question résolue par sa réponse à la question N° 8
 Seizième question :
L’accusé Eugène Besson est-il suffisamment puni par les mauvais traitements qu’il a éprouvés ou par les blessures qu’il a reçues ?
Réponse : Six non, trois oui

Le jury ayant donné ses réponses, la parole est donnée au Procureur pour prononcer son réquisitoire, à la fin duquel il demande les peines suivantes :
Pour Abram Gaugaz, six mois de prison et le deux tiers des frais et pour Auguste et Eugène Besson, un mois de prison, 100 fr d’amende et le solde des frais.
La partie civile représentée par le père d’Adrien Monnier réclame 1'200’fr d’indemnité aux trois accusés de Bofflens
Le verdict
Après avoir siégé à huis clos, le tribunal rend le verdict suivant :

Abram Gaugaz, Eugène Besson et Abram Besson sont coupables d’avoir à Bofflens, dans la nuit du 21 au 22 novembre 1880 pris une part active à une batterie dans laquelle Adrien Monnier a reçu une lésion qui la mis hors d’état de vaquer à ses occupations pendant plus de trente jours et dont l’auteur Abram Gaugaz a fait usage dans la rixe d’un instrument dangereux. Que les accusés Adrien Monnier, François Monnier, Jules Beauverd, Abram Lavenex, Marc Louis Baudat, Eugène Bovet, Samuel Fréderic Bovet et Louis Bonzon n’ont pas pris part à cette batterie ; faisant application des articles 240, 242, 244, 232 du code pénal et 407 du code de procédure pénale, le Tribunal prononce :

Abram Gaugaz, âgé de 28 ans de Bofflens, y domicilié, agriculteur est condamné à subir quatre mois d’emprisonnement.
Eugène Besson, âgé de 27 ans, de Bofflens, y domicilié, agriculteur est condamné à 10 jours d’emprisonnement et 30 fr d’amende.
Abram Besson, âgé de 40 ans, de Bofflens, domestique, domicilié à Cuarnens, est condamné à 5 jours d’emprisonnement et 20 fr d’amende.
 
La partie civile recevra également cinq cents francs de la part d’Abram Gaugaz

Que sont-ils devenus ?
Je ne sais rien des jeunes de Bofflens, mais Adrien Monnier n’a pas gardé un trop mauvais souvenir de ce village, puisque que le 24 février 1906, il épouse à Romainmôtier une demoiselle Augustine Besson de Bofflens qui lui donnera deux enfants, dont André surnommé « Chicorée ». né en 1906 et décédé en 1966.
Son autre fils Alexandre est mort de façon tragique, tué par la foudre à Ballaigues en cueillant des narcisses Vers Chez Thouny le 1er juin 1930 à l’âge de 23 ans.

Mais Adrien décède en 1908, soit à peine deux ans après son mariage. Sa veuve Augustine épouse Alfred Bonzon en 1919 et décède en 1969.
Samuel Fréderic Bovet ou Fréderic Samuel aura quatre fils, Louis le concierge du collège, Henri le charron, Charles victime d’un accident en 1934 et Samuel qui deviendra centenaire.
François Monnier ne deviendra pas vieux, décédant à 34 ans en 1895, ses deux fils François et Abram continueront la lignée de Brinau d’Arnex.
Abram Lavenex (1860-1937) est le grand père de Marcel Lavenex, parqueteur et tenancier de la Couronne dans les années cinquante.
Eugène ou Eugène David Bovet (1862-1943) épouse Marie Louise Brocard de Dizy en 1903 et décède sans enfants en 1943 à Vuillerens.
Il y avait encore dans cette équipe, Jules Beauverd et Marc Louis Baudat qui ont sans doute quitté le village par la suite et dont on connaît peu de chose.



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